Je remercie Julie, Martine, Pascal et Michèle pour avoir soutenu cette très belle journée. C’est Raymond qui tient mon bâton pour l’occasion.
Mon destin n’aurait jamais croisé celui de Raymond si la lecture de la signalisation n’était pas beaucoup plus difficile en sens contraire. C’est ainsi que j’ai du parcourir environ 5 km de plus á cause de deux erreurs… Ce qui fit passer cette journée de 33 à environ 38km. Mon moral s’étant considérablement amélioré depuis 3 jours, c’est positivement que j’ai pris ces aléas du chemin.

Le premier point positif fût que cela me permît de rencontrer Raymond qui avec toute la gentillesse du monde me remît sur la bonne voie (non sans avoir pris quelques minutes pour discuter de la culture des pommes de terre😏).
Le deuxième point positif fût que je sais à présent avec certitude que ma condition physique est en bonne voie de rétablissement. Les montées même impressionnantes tiennent quasi du faux plat (mais il faut que je reste vigilent). Quelle joie en tous les cas d’avoir récupéré des sensations positives…
Finalement, le parcours de ce jour passant dans une région forestière magnifique, cela n’aura que prolongé mon plaisir.
Mon moral s’est lui aussi considérablement amélioré. Lors de mon premier jour au Puy, je vérifiais sur mon gps la distance à parcourir entre mon gîte et le magasin Décathlon. Hier matin par contre, je me suis surpris à calculer la distance entre Durrès (Albanie) et le lac d’Ohrid (Macédoine). J’ai recommencé à me projeter dans l’avenir et c’est très bon signe…
Je n’ai pas croisé beaucoup de pèlerins ou marcheurs aujourd’hui, mais deux rencontres m’ont fait très plaisir.

J’ai tout d’abord croisé un groupe de marcheurs allemands avec lesquels j’ai papoté quelques minutes et qui (je ne sais pas par quel hasard du chemin) seront aussi en Jordanie au mois de novembre. Ils ont pris note de l’adresse de mon blog et m’ont promis de m’offrir une bière si nos chemins venaient à se recroiser. J’ai donc un objectif fort de plus☺.

Deuxième rencontre singulière. J’ai rencontré Roland, un français ayant résidé en de nombreux points du globe et qui travaille dans la création de maisons alternatives de petites tailles. C’est un domaine auquel je suis sensible depuis de nombreuses années.

A 8 km de ma destination, je me suis arrêté quelques minutes pour observer une compétition de boule lyonnaise qu’il ne faut pas confondre avec la pétanque : Boules plus grosses, distance plus longue et règles sensiblement différentes.
Ce soir je logerai chez Lucienne et René. Ce sera ma première nuit dans une halte jacquaire. Ce sont des particuliers qui acceptent de recevoir des pèlerins á domicile et dont les prestations sont donativo (cad laissées à l’appréciation du pèlerin)..
Ma douche quotidienne fût l’occasion de me rendre compte que j’ai déjà perdu 6 kg. Je n’ai en effet pas résisté à l’appel de la balance qui était bien en évidence dans la salle de bains☺.
Quelques photos diverses en annexe dont une d’une exposition de tracteurs anciens aux Sétoux.

A bientôt.

Je remercie un donateur anonyme pour son soutien de l’étape de ce jour. C’est Gérald, un artisan menuisier qui tient mon bâton pour l’occasion. Il était en train de travailler le long de la route au moment de notre rencontre. Je ne peux résister au plaisir de vous transmettre une photo d’une des créations de son entreprise (c’est un sauna extérieur équipé d’un poêle á bois). Ils livrent même en Belgique☺.
J’avais oublié de vous mentionner que depuis hier, je considère être un romieux, cád un pèlerin à destination de Rome. Jusqu’au Puy, j’étais une sorte de jacquet sur le retour.
L’étape de ce jour fût reposante. Je n’avais en effet qu’une vingtaine de kilomètres à parcourir ce qui est bien loin de ma distance journalière habituelle. Je suis donc arrivé à la fois tôt et encore très en forme à Montfaucon en Velay où je loge ce soir dans le gîte municipal.

Vous trouverez en annexe quelques photos de ce jour dont 4 photos d’œuvres ou de détails d’œuvres de Abel Grimmer, un peintre anversois du 16ème siècle . Douze œuvres de cet artiste ornent en effet les murs de la chapelle de Montfaucon. Ma fenêtre donnant sur le mur de cette chapelle, je dormirai donc à moins de 20 mètres de ces trésors ☺.
A part les 9 cyclo-randonneurs qui dorment dans le gîte ce soir, je n’ai dû rencontrer qu’une dizaine de pèlerins sur la journée…
Ce sera tout pour aujourd’hui.
A très bientôt pour de nouvelles aventures.

NB. Il s’est mis à pleuvoir légèrement quand j’ai croisé ce petit bourg😏.

Je remercie Antoine (un Français propriétaire d’un gîte en Espagne) pour son soutien á l’étape 56 (Monistrol – Le Puy en Velay). Ce sont Irina et Alexey qui tiennent mon bâton de marche pour l’occasion. Je les ai rencontrés sur la très cruelle montée qui débute dès la sortie de Monistrol☺.
Je remercie la famille Demeyer Balossier pour son soutien á l’étape 57 ( Le Puy en Velay – Saint Jeures). Ce sont Jocelyne et Véronique ( deux pèlerines françaises) qui ont accepté de prendre la pose pour l’occasion.
Une pensée particulière pour Gilles qui fête son anniversaire. 🎂

L’étape 56 fût la plus difficile de toutes celles que j’ai connues depuis mon départ d’Espagne. Une bronchite mal soignée et des problèmes digestifs accumulés ont causé depuis quelques jours une grosse baisse de régime et pour ne rien vous cacher, c’est dans la peine et la souffrance que j’ai atteind le Puy en Velay. Journée rendue difficile de plus par un gros dénivelé positif ( env 800 m) dont certaines côtes impressionnantes (☺), et puis une fois ce dénivelé passé, par la pluie et un terrible vent presque de face qui a soufflé jusqu’ à mon arrivée au Puy. Je n’aurais pas parié un kopeck sur mes chances d’arriver en Italie á mon arrivée au Puy.

Quatre points cependant positifs :
1) La rencontre avec Irina et Alexey, deux pèlerins russes vraiment très enthousiastes et sympathiques , qui m’ont proposé de faire passer mon périple par Moscou où je serais leur invité ☺.
2) Je suis vraiment né sous une bonne étoile. Le vent soufflait tellement fort sur le plateau pour arriver au Puy que la protection anti pluie de mon sac (avec les signatures, dédicaces et vœux de pèlerins) s’est envolée. S’il n’y avait pas eu cet arbuste épineux á quelques mètres (dans lequel ma protection s’est vraiment bien accroché), je serais certainement encore en train de courir pour la récupérer ☺.
3) Ce gros coup de fatigue m’a fait prendre conscience que je devais réagir. J’avais décidé de m’arrêter un jour au Puy pour refaire mon sac, acheter une tente, un matelas de sol et divers accessoires. J’en ai profité pour prendre rv chez un médecin. Et me voila à présent sous antibiotiques pour soigner ce crépitement pulmonaire😏, plus deux autres médicaments pour me remettre d’aplomb.

4) L’accueil des hospitaliers du Puy fût vraiment encore une fois extraordinaire. Il ont dû sentir ma détresse et se sont coupés en quatre pour me rendre ce court séjour le plus récupérateur possible. Je les en remercie du fond du cœur… J’en profite aussi pour remercier tout ceux qui m’ont soutenu dans ce moment vraiment difficile de mon parcours. On n’est décidément pas grand chose tout seul…

L’étape 57 fût par contre très belle. Je suis parti prudent et un peu angoissé du Puy, mais j’ai remarqué très vite que les médicaments produisaient déjà un effet bénéfique. Ma respiration était plus profonde, ma récupération cardiaque bien meilleure, et c’est dans la joie que j’atteignis Saint Jeures après environ 35 km de marche. J’aurais voulu faire une étape moins longue, mais ayant décidé de ne pas dormir sous tente vu la météo capricieuse, il fallait en effet que j’atteigne un gîte trouvé dans le guide Le Puy – Genève. J’ai en effet décidé de modifier quelque peu mon parcours. Celui initialement prévu traçait au plus court en direction de Chambéry. Celui que je suis actuellement fait plus de diagonales mais comporte des haltes pèlerins. Les conditions météo ne semblent en effet pas s’améliorer sensiblement dans les deux à trois jours et je ne veux pas risquer une rechute en bivouaquant dans des conditions précaires. Pour vous donner un exemple, il neigeait encore dans la région il y a deux jours au-delà de 1550 mètre et mon équipement est un peu léger pour dormir dans ce genre de conditions.
J’ai passé la nuit dans le gîte « le Fougal » chez Martine et Jean-Pierre que je ne peux que recommander à ceux qui voudraient séjourner dans cette magnifique partie de l’Auvergne . Accueil prévenant, repas excellents …
Je repars ce matin pour une petite étape de 21 km. Objectif à moyen terme : Bourg Saint Maurice dans 11 jours pour un passage familial des Alpes😏.
A très bientôt.
NB : Photos
– Passages de la Loire et l’Allier.

– Pèlerinage familial avec un âne.

– Souper en compagnie d’un charmant couple australien dont le mari ressemblait étrangement au ministre Flahaut (encore plus en réalité que sur la photo).

– Cathédrale du Puy en Velay.

– Ruisseaux que je m’apprêtais à passer à gué si en dernière seconde je n’avais pas remarqué un petit pont sur la gauche.

– Gisela et Christiane, deux sympathiques pèlerines françaises avec lesquelles j’ai discuté assez longuement.

Je remercie Jean-Luc pour son soutien á l’étape 54 (Aumont Aubrac – Chanaleilles) et la famille Baudelet pour l’étape 55 (Chanaleilles – Monistrol). Pour l’étape 54, c’est Gilles un pèlerin partit du Jura Suisse que j’ai eu l’occasion de croiser et photographier avec mon bâton de marche. Ce fût vraiment un plaisir de croiser son chemin et de discuter quelques minutes. Il était aussi émerveillé par le chemin que je le suis et notre séparation fût un moment émouvant de mon parcours. Pour le jour 55, c’est Jean-Michel ( qui est à gauche) que j’ai rencontré en premier lieu. Jean et Ginto un pèlerin brésilien se sont rajoutés au cours de cette halte pleine de bonne humeur☺. C’ est ce genre de rencontres qui font avancer le pèlerin …

L’étape 54 fût moins riche en rencontres. Il y a à présent moins de pèlerins, mais plus de randonneurs. Cette portion du GR 65 entre Le Puy en Velay et Conques est en effet réputée être la plus jolie et de nombreux marcheurs y passent une semaine pour jouir du spectacle.
Le paysage est toujours aussi varié, les vallées s’enchaînent, semblables mais à la fois différentes comme le prouvent les quelques photos en annexe. Mais j’avoue que mon esprit est un peu ailleurs. J’approche en effet du Puy où je devrais disposer de ma tente et où débutera mon voyage « en autonomie ». Je me plais sur mon parcours à rêver à l’endroit idéal ou j’aurais planté mon bivouac, à l’ombre de quel arbre j’aurais lu quelques pages, je récapitule de mémoire la liste des accessoires que je devrai acheter au Puy…

J’ai terminé mon étape au gîte de Chanaleilles en discutant avec un pèlerin cyclo-campeur français qui m’a donné quelques astuces pour le bivouac et m’a parlé de 2 pèlerins israéliens qu’il avait rencontré dans le train l’amenant au Puy et qu’il se pourrait que je croise demain…
Ayant été réveillé très tôt par un ronfleur, j’ai profité de l’occasion pour partir de très bonne heure et à 6h30, j’arpentais déjà les sentiers du « Camino ».
Le premier objectif de cette journée était de rencontrer Jeanine à Saugues. On me parlait en effet depuis plusieurs semaines déjà de cette personnalité incontournable du chemin. Je n’ai pas eu de peine à la trouver. Quelques dizaines de mètres avant l’église, je fus surpris par une devanture chargée de fleurs, poupées… J’étais arrivé dans le sanctuaire de la «maman du chemin » comme l’appellent beaucoup de pèlerins. Cette dame étonnante va en effet depuis 7 ans à la rencontre de ceux qui marchent et leur propose de quoi se désaltérer, une chaise où se reposer quelques instants avant de reprendre la route, un tampon pour illustrer leur crédentiale…
Sa demeure est inondée de photos, cartes postales et souvenirs en tout genres reçus de ceux qui sont passés ici. Elle m’a fait l’honneur de pouvoir inscrire en rouge sur sa mappemonde deux points signalant mon origine et ma destination finale. Je m’en suis allé la gourde remplie et l’esprit guilleret ☺.

Les hasards sont parfois étonnants sur ce chemin. Je vous parlais ainsi des 2 israéliens dont m’avait parlé un pèlerin français. Alors que je quittais un petit hameau, je décidais de rebrousser chemin (ce qui n’est pas dans mes habitudes) et de profiter d’une petite halte dans un gîte un peu à l’écart devant lequel une pancarte « sirop et jus frais faits maison » avait attiré mon attention. Et je vous donne en mille : qui vis-je en approchant du gîte …
Le couple de pèlerins israéliens étaient attablés souhaitant profiter eux aussi d’une halte rafraîchissante. J’en appris beaucoup plus sur eux. Ils vivent dans le centre d’Israël. Ils sont sur le chemin pour la deuxième fois et s’appellent Ran et Tami. Ran est un grand amateur de bières et il en produit d’ailleurs une de manière artisanale exclusivement pour son usage personnel en Israël. Ils sont passés récemment en Belgique pour faire le tour des abbayes afin de glaner ci et là quelques petits secrets de fabrication☺. Je suis reparti avec leur numéro de téléphone sur la cover de mon sac à dos☺ . Après Moshe que j’avais rencontré sur le parcours espagnol et qui habite Tel Aviv, j’ai maintenant un deuxième point de chute au centre d’Israël …
Avec ces quelques photos, ce sera tout pour aujourd’hui.

A très bientôt pour de nouvelles aventures.

Je dédicace la photo de Miriam à Anne qui a soutenu cette extraordinaire journée. Miriam est une pèlerine Allemande partie de Genève et qui a déjà assurément contracté le virus du voyage. Elle m’a en effet parlé de randonnées en Nouvelle Zélande, aux Usa, d’autres voies du Camino…
Je serai court aujourd’hui car les mots me manquent pour exprimer ce que je ressens en marchant dans de tels paysages. Je ne peux mieux résumer ma pensée qu’en vous livrant le slogan de cette région : « L’Aubrac, Ailleurs c’est ici ».
J’espère que les quelques photos en annexe témoigneront de cette singularité.
A très bientôt 😊

Je remercie la famille Campens pour son soutien à cette très belle journée. C’est Béatrice, une pèlerine belge partie de Namur qui a accepté de tenir mon bâton. Elle était comme moi à son 51ème jour de marche. Comme elle avait Santiago pour objectif, cela lui indiquait qu’elle était environ à la moitié de sa route. Je ne serai personnellement qu’au quart quand mes pas résonneront dans la cathédrale du Puy en Velay…

A nouveau très belle journée aujourd’hui. J’ai démarré vers 8h après avoir pris un super déjeuner offert par Sabine et Sylvain au gîte communal. (pain artisanal, confitures diverses faites maison, cake …). Je suis bien loin des conditions spartiates du pèlerinage réalisé en 2014.
Je ne sais pas si ce fût l’effet du déjeuner ou celui d’ une nouvelle stratégie testée ce matin (départ beaucoup plus lent que d’accoutumée), mais la montée m’a semblé sensiblement plus facile.  J’avais de plus un objectif très porteur. L’Aubrac est en effet une des étapes phare de mon périple. Une fois cette région passée, ce seront les Alpes qui seront en ligne de mire (dans 2 semaines si tout se passe bien).

J’ai pour une fois fait un vrai break ce midi. Il faisait très bon et vers 12h30 dans une portion de forêt située juste après Saint Chely, je suis tombé sur un banc au bord d’un petit ruisseau. J’y ai diné en lisant quelques pages de Bernard Ollivier sur la route de la soie. Un moment de pur bonheur.
Je suis reparti en pleine forme pour les derniers 400m d’ascension qui m’ont permis d’atteindre Aubrac vers 15h. Paysage magnifique. Seul petit regret, je raterai la transhumance de quelques jours. Les vaches monteront en effet dans leurs pâturages d’été ce we…

Il faut savoir que c’est un événement touristique (plus que local) très attendu. Des dizaines de bus, camping car, voitures emplissent déjà les parkings locaux.
Quelques photos comme toujours : Variété de sentiers empruntés aujourd’hui , la tour du 12ème siècle me sert de gîte pour la nuit, un monsieur de 83 ans sur le chemin, le morceau de tarte que je me suis offert pour fêter mon arrivée à Aubrac…

Ce sera tout pour aujourd’hui☺.
A bientôt.

Je remercie un donateur anonyme d’avoir supporté cette magnifique étape entre Massip et Saint Côme d’Olt. Ce sont Anne et Marie-Yvonne, deux charmantes françaises de Poitiers rencontrées entre Estaing et Espalion qui tiennent mon bâton pour l’occasion. Cette étape marque le 50ème jour de mon départ et devrait coïncider a peu près avec le 2000000ème pas de ce périple.

Même si mon corps n’est pas encore totalement au top et répugne encore aux élévations brutales et matinales, esthétiquement, cette étape fût sans conteste une des plus belles depuis mon entrée en France. Les chemins, parfois tellement étroits qu’à certains endroits il faut presque se frayer un passage, sont splendides, les vallées encaissées et encore vertes en cette périodes sont magnifiques, les villages d’Estaing, Espalion, Saint Côme d’olt, Bessuejouls, offrent sans peine des vues de cartes postales. Dommage que la vie de pèlerin ne permette pas de passer plusieurs nuits dans la même place et que mon envie de retrouver les miens et d’atteindre mon objectif sont puissants ou je suis sûr que j’aurais fait un séjour prolongé dans cette région.

Je vous envoie en vrac les photos glanées ce jour, dont une du commerçant qui a aiguisé mon Laguiole (qui en avait vraiment besoin) et une autre plus insolite d’un caisson de plongée prise à Espalion. Ce village abrite en effet le musée du scaphandre en mémoire et en honneur à Rouqueyrol et Denayrouse, deux espalionnais inventeurs du premier prototype de scaphandre moderne. Jules Verne se serait vraisemblablement inspiré de leurs travaux pour l’équipement du capitaine Nemo dans « vingt mille lieues sous les mers ».

C’est tout pour aujourd’hui .
A bientôt pour de nouvelles aventures.

Je dédicace la photo de Christine à Dulo et Fari qui ont soutenu l’étape 49. La rencontre totalement inattendue avec Christine eut lieu peu de temps avant Golinhac. Nous avons papoté longuement ce qui me permis d’apprendre qu’elle est très proche de Sylvain Tesson qui a écrit l’excellent livre « l’Axe du loup » que j’ai lu avec passion. C’est aussi l’amie de Jean-Claude Benazet, compositeur du chant des pèlerins « Ultreia ». Ce que je retiendrai tout particulièrement de Christine, c’est que lorsque je l’ai rencontrée, elle enfouissait les déchets laissés par certains sur ce chemin millénaire. Elle a l’objectif de sensibiliser le plus grand nombre au respect de l’environnement, que ce soit sur le chemin, mais aussi en général. Même si son projet « Clean2ki » (dont le but pour chaque randonneur est de rendre propre 2km de sa randonnée) n’a pas vu le jour, je vais essayer de le mettre en pratique dans ma marche future☺.

Il faut que je n’oublie pas de vous parler de l’excellent accueil que j’ai reçu á l’hostellerie de l’abbaye à Conques. Un des hospitaliers (qui savait pourtant que je n’avais pas payé la ½ pension) m’interdit, avec le sourire, de continuer de manger mes provisions, et de profiter du repas prévu pour les pèlerins. Il fit de même pour le petit déjeuner. Je le remercie infiniment pour sa gentillesse et lui ai promis d’avoir une pensée pour lui à Jérusalem.
Côté marche, la journée fût a nouveau délicieuse sous un soleil omniprésent sans être écrasant. J’ai dû faire environ 600m de dénivelé positif et idem en négatif sur environ 24km. Je suis à présent dans le département de l’Aveyron. C’est ma dernière journée de marche plus cool, à partir de demain je reprendrai des distances de plus de 30 km dans une région ou le relief est beaucoup plus vallonné.
Je vous dit à bientôt pour de nouvelles aventures 😏.

Je dédicace la photo de Patrick, un super pèlerin Français que j’ai rencontré entre Figeac et Livinhac le Haut à Anne Gillet qui a supporté l’étape 46 entre Figeac et Decazeville. C’est Paul, un autre pèlerin français de 21 ans et déjà globe trotter que j’ai photographié pour remercier Eric et Marie pour avoir soutenu l’étape 47 entre Decazeville et Conques.
L’étape 46 débuta par une terrible montée me faisant quasi toucher le plafond nuageux.
Si cette étape ne fût pas riche en paysages extraordinaires et en patrimoine de charme, le temps clément et la température très douce en fit une étape agréable. Vous trouverez en annexe trois photos vous montrant l’évolution du paysage au cours de la journée. moment très particulier cependant, j’ai croisé á nouveau un autocollant « Jérusalem way ». Nous sommes tellement peu nombreux á faire ce chemin que j’ai parfois l’impression qu’ils sont exclusivement posés á mon intention ☺.
L’étape étant assez courte, je suis arrivé vers 13h30 au « volets bleus » le gîte tenu de main de maître par Thierry. Accueil vraiment personnalisé et attentionné.
Même début qu’hier pour l’étape 47 entre Decazeville et Conques qui commença á nouveau (200 m après mon départ du gîte) par 300 m de dénivelé positif. Pour ne rien vous cacher, je suis un peu allergique á ces montées de grand matin.
Juste après la montée, j’ai fait les frais d’un petit souci de balisage (cfr photo). Ce panneau tout á fait explicite n’est placé en position correcte que pour ceux qui empruntent le chemin en direction de l’Espagne et pas pour les isolés qui se rendent au Puy en Velay. Résultat des courses, environ 4 km parcourus sur le GR en direction de Toulouse. Je ne dois mon salut qu’á Pierre, un habitant d’un petit mas qui me reconduisit ( sans que j’aie á demander quoique ce soit) sur la bonne voie… Je me sens globalement toujours entouré de bienveillance, même lorsque je m’écarte du chemin.
Souffrant d’un petit rhume qui m’a fait choisir une étape facile, je suis donc arrivé vers 13h á Conques après avoir descendu une côte qui me fait déjà craindre le départ de demain matin… On remonte en effet souvent le matin ce qu’on a descendu la veille.
Mais quelle beau village… l’ensemble est harmonieux, intime, comme blotti dans un écrin de verdure. La vue du village depuis la chapelle Sainte Foy ne doit avoir que très peu changée depuis 500 ans. L’ambiance au très beau gîte communal (cfr photo) était excellente. Nous étions au moins 65 pèlerins.
A bientôt.

Je remercie mon grand ami Luc pour son soutien à l’étape de ce jour. C’est Gilles, un fort sympathique ouvrier planteur de poteaux électriques qui s’est volontiers prêté à mon cérémonial quotidien.

Je dédicace une photo de plus pour les 50 ans de Luc et l’anniversaire d’Isabelle. Désolé, mais le schtroumpf cadeau n’est pas sur l’image, il avait en effet mal aux pieds et se reposait après sa dure journée d’hier ou peut-être l’ai-je tout simplement oublié en changeant de pantalon pour sortir manger en ville ☺. J’ai eu une pensée toute particulière pour eux en dégustant cette délicieuse pizza savoyarde… Avec un Schweppes agrum et en me délectant de quelques pages de « la longue marche ».

NB : Comme je suis en retard de publication, je dédicace déjà une photo de schtroumpf cadeau pour Isabelle Persoons qui fête son anniversaire aujourd’hui.

C’était une journée très instructive. J’étais en effet à mille lieues de penser que je rencontrerais dans un gîte de pèlerins une équipe de plongeurs-spéléologues spécialisés dans la cartographie des cavités souterraines de cette région. Ce coin est en effet après le Mexique, la deuxième région du globe la plus riche en ce domaine. C’était á la fois instructif et tellement inattendu…

Je suis arrivé assez tôt á Figeac, ce qui m’a permis de visiter tout le centre et de découvrir que c’est dans cette ville qu’est né (en 1790) Jean-François Champollion et qui abrite un musée qui porte son nom. Ce musée retrace l’histoire de l’écriture depuis son origine. Une petite place de cette ville abrite d’ailleurs une réplique (á grande échelle ) de la pierre de Rosette (cfr photo).
Je vous transmets de plus deux photos du magnifique petit village de Faycelles.

Ma nuit dans cette ville fût une des plus courtes depuis mon départ de Belgique. J’ai en effet eu droit à un véritable scieur de bûches. Il en a coupé pour tout l’hiver en une seule nuit☺. A bientôt,