Bonjour tout le monde,
J’avoue qu’au moment où je vous écris, je suis un peu énervé☺. Je venais en effet de vous écrire deux pages au moment où un bug a ruiné tout mon beau travail….
C’est pourquoi je me permettrai pour l’occasion de réécrire ce ‘post’ en style plus télégraphique.
Je vous disais que tout allais bien et que malgré le fait que les quelques 200 derniers km ont été parcourus exclusivement sur du bitume, j’ai définitivement retrouvé du plaisir depuis mon entrée en Grèce☺. Je dois pourtant admettre que si le bord de mer grec est magnifique, après plus d’une semaine à le contempler, je serai heureux d’arriver (demain si tout va bien) à Athènes pour une halte culturelle.
Cette étape marquera le passage du km 4000 et ma récompense sera double : tout d’abord 2 jours de repos et de tourisme, et puis surtout je serai un papa comblé puisque, mardi 23/08, je serai rejoint par Louis avec qui je marcherai une semaine en Crête☺.
Si je me suis un peu lassé des paysages balnéaires, ce n’est pas le cas de la cuisine locale. On ne peux pas dire que la cuisine grecque soit particulièrement raffinée ( et dans ce cas, ce n’est pas péjoratif), mais les produits sont de très bonne qualité et ca se goûte dans l’assiette. J’ai particulièrement apprécié un délicieux plat de gambas, feta et tomates passé au four. Et puis je raffole du tarama, du tzatziki, de la salade grecque et de cette sorte d’épinard sauvage juste bouilli et arrosé d’huile d’olive et de citron et si j’ai encore de la place après tout ça, un petit baklava ou kadaïf pour terminer en beauté ☺.
J’ai aussi trois anecdotes à vous raconter :
1)Mon interview á Igoumenitsa : lors de mon arrivée à Igoumenitsa, ma première préoccupation fût de trouver une carte précise de la région. Vu l’absence incompréhensible d’un office du tourisme dans cette plaque tournante du tourisme en Grèce, je me suis rendu dans une librairie, où la libraire n’a malheureusement pas pu m’aider mais, après leur avoir expliqué mon projet, m’a indiqué un autre endroit d’où je suis ressorti comblé. Je suis repassé fin de journée devant la première librairie en allant faire des courses au Carrefour Express. C’est dans celui-ci que je fût accosté par un monsieur d’un certain âge qui (en allemand) me demandait de le suivre. Il m’expliqua en marchant qu’il souhaitait m’interviewer. Lorsque nous sommes arrivés devant la librairie, j’ai compris d’où il tenait ses sources… Le journal local est en effet imprimé dans l’arrière boutique de la librairie. Je suis malheureusement parti avant la parution de l’article mais j’espère en recevoir une copie informatisée…
2) Mon couteau Laguiole presque perdu : comme je me lève et pars le plus souvent à l’aube, je ne suis visiblement pas toujours bien réveillé. Ce fût de toute évidence le cas lors de mon départ d’Agrinio. Lorsqu’après environ 40 minutes de marche j’ai eu le réflexe de vérifier si j’avais bien remis mon couteau à sa place, j’ai vu que ce n’était pas le cas😒. J’avoue qu’il y a des objets auxquels je tiens particulièrement et ce couteau que je possède depuis environ 30 ans en fait partie… Je suis donc repartis à toute vitesse en sens inverse et ayant attrapé un taxi, je suis arrivé en sueur à mon hôtel où le couteau m’attendait tranquillement sur la moquette de ma chambre☺.
3) Déception et bonheur : en partant le matin de Mesolongi, j’ai été dépassé par deux cyclistes qui, vu leur harnachement hyper pro, devaient être des voyageurs au long cours. J’ai essayé de les appeler, mais trop tard…
J’étais vraiment déçu mais ai retrouvé de l’espoir lorsque je les ai vu s’arrêter 300m plus loin. J’ai allongé le pas afin de les rejoindre, mais nouvelle déception, ils sont répartis quand j’étais à une centaine de mètres. Ca n’a l’air de rien, mais cette double déception m’avait donné un petit coup au moral. Cette histoire aurait pu être classée « sans suite », mais deux jours plus tard, en me promenant fin d’a/m près de la gare de Diakopto, je les ai vu arriver en poussant leurs vélos. Je les ai accostés; ils se souvenaient bien de moi et nous nous sommes retrouvés fin de journée pour boire quelques bières. Ils s’appellent Heidi et Peter, sont australiens et sont partis de Rome. Je les retrouverai peut-être à Athènes où ils terminent leur voyage. La vie est pleine de surprises☺.
A part cela, j’ai fait d’autres rencontres sympas dont Costa, le tenancier d’un petit bar avec lequel j’ai papoté un bonne demi heure en dégustant deux café frappés et aussi Christos, le patron du motel Alexandros á Loutraki. C’est un passionné de voyages et nous avions donc un sujet de discussion tout trouvé☺.
A bientôt pour de nouvelles aventures ☺
N.B : J’ai passé le canal de Corinthe hier en bord de mer et j’ai fait un petit détour pour en reprendre une photo vers 7h ce matin (plus au centre des terres cette fois-ci).