Archives mensuelles : juillet 2016

Chapitre 3 : Rome – Buonalbergo

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Voila presque deux semaines que j’ai quitté Rome et que je n’ai plus rien posté sur mon blog. Je voulais que vous sachiez que tout se passe bien, je continue mon petit bonhomme de chemin sur le sol italien. Au moment d’écrire ces lignes, je suis à Celle di San Vito, un petit village situé à quelques pas des Pouilles entre les côtes de la Méditerranée et de l’Adriatique.
Depuis mon dernier message, et cela quel que soit parfois le prix à payer, il n’y a pas eu un seul jour où je ne me suis pas dit que ce voyage était un vrai privilège.
Quelle expérience rare en effet que de fouler á la simple vitesse de ses pieds une terre si riche en histoire et patrimoine. J’ai peu de souvenirs de mes cours de latin et de l’histoire romaine, je ne suis pas un grand fervent de musées, mais Rome et ses alentours sont un vrai musée à ciel ouvert. S’il n’y avait pas cette chaleur suffocante et les ‘touristes’, ce serait presque la ville ideale☺.

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Vous trouverez ci-dessous un résumé imagé de ces deux dernières semaines.

1. Rome marque une nouvelle étape de mon parcours. Je quitte en effet la Via Francigena du nord pour entamer ma descente vers Bari. Cette voie promet d’être beaucoup plus calme ce qui ne me réjouit qu’à moitié. Si j’aime en effet marcher seul, j’ai beaucoup de plaisir à partager mes soirées avec des pèlerins. En annexe une photo du dernier repas pris dans le monastère qui m’abrita à Rome. J’y ai rencontré Marie-Martine, une pèlerine française qui part aussi pour Jérusalem, mais pas exactement à la même vitesse et par la même voie que moi😢.

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2. Après la séparation avec Maxime et Marc, j’ai passé deux jours à Rome afin de prendre un peu de repos et faire quelques emplettes. Un de ces objectifs était de trouver des laisser passer pèlerins pour mon plus jeune fils Noé  et son ami Victor qui allaient me rejoindre quelques jours plus tard. Après avoir passé environ 2 heures de recherche, on m’a annoncé que le seul endroit où je pouvais m’en procurer était le monastère où je logeais depuis mon arrivée à Rome !!!.
3. Mon jour de visite dans Rome fût bien rempli. J’adore cette ville et si le contexte avait été différent, j’aurais aimé pouvoir y passer plus de temps (deux photos en annexe)

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4. J’ai quitté Rome pour une longue mais riche étape de 43km qui m’a fait passer par la magnifique Via Appia Antica, le village de Castel Gondolfo et son très beau lac, le pittoresque village de Nemi pour arriver finalement au séminaire Don Orione á Velletri ou j’ai rencontré Christof un pèlerin suisse avec lequel j’ai marché quelques jours.

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5. Le lendemain, belle étape champêtre avec passage au bord d’un très joli petit lac. Le seul passage vraiment difficile de la journée fût un petit km à parcourir dans un champ dépourvu de sentier avec ronces, chardons et herbes hautes (il nous a déjà fallu environ 30 minutes pour découvrir le petit pont donnant sur le champ!!! ). J’avais heureusement un pantalon long, ce qui n’était pas le cas de Christof.

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6. Départ solitaire vers 5h30 du Sanctuario Madonna del Soccorso de Cori (Christof n’avais en effet plus le courage de monter la terrible côte pour y accéder et a logé dans un B&B de la vieille ville). Je ne regrette cependant pas mon choix, j’ai en effet reçu un très bon accueil de la petite communauté qui occupe cet immense sanctuaire. (trois jolies vues entre Cori et Sezze dont une d’un cheval en liberté qui m’a bien suivi sur le bitume pendant 400 mètres. Un chien, passe encore, mais je ne saurais pas quoi faire d’un compagnon aussi imposant☺).

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7. La plus grosse et belle chenille rencontrée depuis le début de mon périple.

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8. Juste avant d’arriver dans le centre de Sezze, j’ai rencontré cette charmante vieille dame qui après m’avoir offert une bouteille d’eau fraiche m’invita chez elle, me proposa de délicieux gâteaux aux mûres (plus une ration pour la route) et une bière, le tout en taillant une bavette que rien, pas même mes désespérés « capisco un po italiano » ne semblait vouloir arrêter. C’était cependant de bon cœur ☺. Je suis arrivé au centre de Sezze une bonne demi heure plus tard ou, ayant retrouvé Christof, nous étions conduits en voiture par un prêtre péruvien dans notre B&B.

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9. Le lendemain fût marqué par deux événements significatifs. Retour tout d’abord de la pluie qui n’avait pas été annoncée et qui nous obligea à nous abriter un long moment (2 photos). Grosse déconvenue ensuite à Fossanova. Nous avons en effet attendu deux bonnes heures pour rien. Nous étions en effet presque certains de pouvoir être accueillis pour la nuit dans la magnifique abbatiale et son cloitre (photo), mais le préposé polonais n’eut visiblement pas assez pitié de nous et nous renvoya sur la route à 15h15. Il ne nous restait pas d’autre solution que de rejoindre Terracina (21km plus loin). Il était environ 21h quand nous avons franchi la porte de la chambre qui allait nous abriter les deux nuits suivantes (Christof souhaitait en effet se reposer un jour et moi je devais attendre l’arrivée tant espérée de ma famille).

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10. Belle journée de repos le lendemain dont j’ai profité pour aller visiter Sperlonga et profiter une bonne heure de sa plage et ses eaux limpides ☺ (deux photos)

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11. Quelques journées de vacances en famille, le plaisir incomparable de faire quelques étapes avec Noé et Victor, nuit passée dans le beau monastère de Fondi, quelques bières bien méritées partagées et tellement bien présentées par Sophie, extraordinaire panorama pris du haut de Gaeta, vue de notre terrasse sur le Vésuve…

 

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12. Ce sont deux jeunes qui sont arrivés en Italie, mais ce sont deux pèlerins qui m’ont quitté hier après un peu moins de 100km parcourus en 4 étapes sous un soleil de plomb. Les surnommés Bobbers et Gaucher ont gagné courageusement leurs photos avec mon bâton et leurs signatures sur la protection de mon sac à dos ☺. Ils me manqueront (et Sophie aussi bien sûr)…

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13. C’est avec peine que j’ai vu partir la voiture et dû reprendre ma longue route😢 tout seul.

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14. Photo d’Antonio et Fernanda (hospitaliers de Buonalbergo) et d’une très jolie maison prise dans le centre historique du village.

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A bientôt pour de nouvelles aventures…

Chapitre 2 : Radicofani – Rome

 

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Lundi 11 juillet : Je suis assis sur un banc, adossé au mur d’enceinte de l’Ospedale della Divina Providenzza qui m’accueille depuis hier et je suis vidé. Je cherche avec peine les mots justes pour résumer la semaine qui vient de s’écouler et qui fût la plus riche mais aussi, physiquement la plus éprouvante depuis mon départ. Je ne m’en étais pas rendu compte car j’étais dans l’action et dopé à l’adrénaline, mais maintenant que l’objectif « Rome » est atteint, je subis de plein fouet le contrecoup (d’autant plus que je n’avais plus pris de jour off depuis Le Puy en Velay, càd environ 40 jours).
Je ne vous ferai pas comme de coutume un résumé journalier de notre parcours, mais tacherai de dresser un bilan des 175 km parcourus avec Maxime en dégageant la substance de cette expérience unique.
J’avais beaucoup anticipé et réfléchi à nos retrouvailles en Italie. Je m’étais imaginé les difficultés et les joies que nous allions rencontrer, mais je dois avouer, à posteriori, qu’entre le projet et la réalité, il y a un énorme fossé. Imaginer c’est un premier pas, mais vivre les choses au quotidien, c’est vraiment une autre histoire.
Je ne vous dirai pas que ça a été une promenade romantique. Oh non, ce ne fût pas le cas. Ca a été dur, exténuant. Nous nous sommes retrouvés à de nombreuses reprises dans le rouge et Maxime a terminé deux étapes au bord de l’épuisement. Mais nous n’étions pas là parce nous souhaitions vivre une expérience facile. Nous étions conscients que la joie et le bonheur que nous pourrions tirer de ce parcours seraient proportionnels à la sueur et à l’énergie dépensées.
Je me souviendrai ainsi «ad vitam» de la montée difficile de fin du premier jour pour arriver au village d’Aquapendente, de l’enchainement de collines à gravir le troisième jour, de la terrible ascension vers Campagnano di Roma et de la dernière montée pour arriver dans le centre urbain de Rome. Mais je savoure encore ces quelques secondes d’apaisement lors de nos passages dans l’ombre durant cette semaine si chaude ; je peux encore ressentir le bonheur intense procuré par ces petites brises sur nos visages mouillés par la sueur ; je profite encore de ces fontaines qui nous ont désaltérés de leurs eaux le plus souvent si fraîches…
Même dans les moments les plus ardus, c’est toujours dans la joie que s’est terminée la journée en partageant un apéritif et un repas concocté le plus souvent par Marc qui a été tour à tour notre chauffeur, coach, cuistot, …
C’est en équipe, en duo (et parfois même en trio quand la pente était trop raide, comme à Campagnano di Roma) que nous avons relevé les défis. Equipe gagnante à l’arrivée place St Pierre à Rome samedi midi !
Cette semaine a aussi été une bonne claque. J’ai pris conscience des difficultés rencontrées au quotidien par Maxime et les personnes moins valides. Vivre nécessite déjà pour tous un grand sens de l’adaptation, que dire alors de ce que cela représente pour les personnes moins valides.
Il n’est en rien naturel de se déplacer à la seule force des bras. S’habiller relève de la gageure quand on vit en chaise, et tant de gestes qui paraissent simples et évidents sont des embûches quotidiennes pour les moins valides. J’ai aussi remarqué que la notion de temps dans la vie quotidienne est très différente pour Maxime. J’avais l’habitude de mettre 15 minutes entre mon réveil et mon départ sur le chemin, jusqu’à l’arrivée de Maxime. J’ai vite réalisé que ce délai était bien entendu intenable pour lui.
Je me suis aussi rendu compte qu’un grand nombre d’adaptations pour moins valides sont clairement pensées, conçues et réalisées par des valides. Il en est ainsi des douches avec un siège adapté mais dont le raccord du pommeau se trouve dans le dos de celui qui prend sa douche, de ces trottoirs dont la pente d’entrée est parfaite, mais la sortie inexistante, de ces poteaux mis au centre des trottoirs et qui empêchent le passage d’une chaise et de tous ces détails qui compliquent des vies déjà bien assez compliquées.
Et je fais aussi partie inconsciemment du lot. Combien de fois pendant cette semaine ai-je dit à Maxime de regarder un paysage qu’il ne pouvait pas apercevoir à cause de la hauteur à laquelle il évolue, ou parce qu’il était facile pour moi de me retourner dans un espace restreint, mais impossible pour lui. Je pense aussi plus simplement à mes erreurs de langage comme quand par réflexe et habitude, je dis « debout », « en marche », « on se lève ». Tant de preuves que j’ai encore tout à apprendre pour m’adapter.
Je suis aujourd’hui conscient que la vie en chaise nécessite une dose infinie de patience, de sens de l’adaptation, de courage, d’humour, d’optimisme…
J’admire Maxime pour toutes ces qualités, mais aussi toute sa famille qui l’entoure.
Je voudrais aussi remercier tous ceux qui nous ont aidés sur ce chemin par leurs gestes de sympathie : Cette vieille dame qui visiblement émue nous a crié « Forza » quand nous rentrions dans Campagnano di Roma, ce monsieur qui nous a indiqué le chemin à Viterbo, ces deux messieurs qui nous ont presque interdit de prendre la Via Cassia en nous argumentant à juste titre que c’était trop dangereux, cette jeune serveuse de Bolsena qui nous a offert un petit cadeau, le père Gustavos qui nous a offert de quoi nous désaltérer au Sanctuaire de Sorbo, les hôtesses du site archéologique de Sutri qui nous ont offert gratuitement des places d’entrée et tous ceux qui parfois par des gestes simples ont donné encore plus de sens à notre projet et notre chemin.
Je conclus en remerciant Marc, Valérie et Hugo de m’avoir permis de vivre ces moments uniques et intenses et bien sûr je remercie tout spécialement Maxime en lui assurant que ça a été un vrai bonheur de partager ce chemin avec lui et que même quand je l’aidais en le poussant, lui inconsciemment me tirait bien plus fort, et que c’est sincèrement avec plaisir que je retenterais l’aventure à ses cotés ☺.
A bientôt…
NB. Il n’est pas nécessaire de tenter les plus hauts sommets, d’aller au bout du monde, de se fixer des objectifs insurmontables pour vivre une expérience incroyable. Une semaine avec Maxime a fait l’affaire et il faudra que je retrouve du sens aux 4200 km qu’il me reste à parcourir.

Chapitre 2 jours 1-3 : San Quirico – Bolsena

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Étape importante ce jour, c’est aujourd’hui que Maxime et Marc me rejoignent vers 18h, et que commence le chapitre 2 de cette aventure.

Mon objectif est de rejoindre Radicofani afin de débuter mon parcours avec Maxime par une étape « de plaine » demain.  Après m’être levé à 4h45, je suis parti avec Matteo vers 5h30 après une courte nuit. J’ai en effet assisté à la triste défaite des Diables Rouges et fini le postage de mon blog avant d’aller me coucher. C’est donc après un peu plus de 4h de sommeil que j’ai quitté le joli village de San Quirico ( cfr photo). La raison de ce départ très matinal est que cette étape de 30 km comporte un dénivelé total d’environ 750m, dont 550 pour la seule montée au village de Radicofani et que le guide que possède des amis pèlerins Anglais fait mention d’une fin d’étape très difficile en raison du peu de zones ombragées…

Nous sommes partis par la route et avons fait un crochet par Bagno Vignone, une antique et coquette station thermale (cfr photos) dont l’eau de source sort à 56 degrés. L’objectif déguisé de ce petit détour était de chercher un Tabacco ouvert afin d’y trouver café et pâtisseries, dont nous avons dû nous passer pour cause d’arrivée trop matinale😏. J’ai gardé le sourire, mais pour être franc, Matteo rigolait beaucoup moins… En bon italien, il lui faut son café et son journal avant de partir.
Nous avons donc été contraint de pousser jusqu’au village suivant avant que je ne le retrouve sourire aux lèvres 🙂 …
Nous sommes arrivés à Radicofani vers 13h encore en pleine forme. L’architecture de ce village contraste fort avec ce que j’ai pu observer auparavant. La région fût en effet volcanique et les bâtiments sont tous construits en parpaings de roches foncées ce qui donne un caractère particulier aux constructions.
Après une petite bière bien méritée (c’était peut-être deux…), j’ai été prendre une douche et nettoyer mon linge avec l’accord des sympathiques hospitaliers de l’accueil pèlerins (je logerai dans le mobilhome ce soir).

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Ce ne sera finalement que vers 9h que Marc et Maxime arriveront sur place après une bonne demi-heure de détour suite à une erreur de gps. J’étais vraiment très content de les retrouver ☺. Nous avons très vite pris la direction du parc du village ou ils retransmettaient le match Itale-Allemagne. Nous sommes partis avant la fin de la deuxième mi-temps pour trouver un restaurant encore ouvert, mais ce sera finalement un morceau de tarte qui nous servira de souper😏…

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Nous nous sommes couchés dans le mobilhome à nouveau bien tard mais la nuit fût néanmoins très bonne (les Italiens sont en effet rentrés dans le plus grand calme).
Chapitre 2 jour 2 : Après avoir pris des forces et fait les derniers réglages de la chaise de Maxime, nous sommes partis vers 8h45 pour une étape d’environ 26,5 km avec pour commencer un gros dénivelé négatif mais en fin d’étapes une grosse montée pour arriver sur Acquapendente.
Pour cette première journée, Marc ne s’est pas directement rendu à notre destination finale, mais a fait des haltes régulières pour vérifier si tout était ok. Nous avons ainsi pris notre diner à trois sur une petite aire pèlerins à la sortie d’un village (cfr photo)
C’est vers 3h que nous sommes arrivés en vue d’Acquapendente et que nous avons dû affronter la grosse montée menant au village. Je ne sais pas le nombre de fois que nous nous sommes arrêtés, ni le nombre de fois que nous nous sommes désaltéré, mais je peux vous assuret que nous avons mouillé nos maillots et que (en tous les cas pour moi), je n’avais plus un poil de sec en arrivant au dessus de cette colline. Nous devons remercier la gentille famille italienne qui nous a offert de l’eau en bout de montée …
Apres l’effort et un peu de patience, nous nous sommes offert une collation bien méritée dans un bar qui n’ouvrait qu’à 17h… Quel bonheur !!!
Nous nous sommes dirigés enfin vers notre aire d’accueil mobilhome où nous avons passé une merveilleuse soirée. Nous étions seuls, nous avions du 220v, de l’eau, des chips, quelques bières et boissons fraiches, des pâtes et il n’en fallut pas plus pour nous rendre heureux☺.
Chapitre 2 jour 3 : Nous avions décidé de partir vers 7h afin de profiter des heures les plus fraiches pour avancer, mais ce sera finalement vers 8h que nous avons pris le départ. C’est pas encore parfait, mais on s’améliore ☺.
L’objectif initialement prévu était de rallier Bolsena et de coucher au bord des rives de son très beau lac, mais comme l’étape de demain serait très longue, nous avons prévu, en fonction de notre état de forme, de faire quelques kilomètres de plus pour nous avancer. Et c’est ce que nous avons fait !!!
Après avoir admiré quelques minutes la magnifique vue du lac depuis un petit village qui se situait á environ 6km, nous sommes repartis et avons atteint Bolsena vers 12h15. Nous y avons fait un break d’une demi heure avant de reprendre la route pour quelques kilomètres. Et comme nous avions un bon sujet de conversation et une route relativement ombragée, c’est finalement après 7km que nous avons jeté l’éponge fatigués mais contents de notre progression.
Nous avons installé nos quartiers dans un camping pour mobilhomes dont l’entrée devait se trouver à maximum 40m de la plage aménagée au bord du lac (dont l’eau doit avoisiner les 27 degrés ☺). Montre en main, il a du s’écouler 10 minutes entre notre installation et mon premier plongeon☺. J’aime les choses simples : donnez moi une bonne journée de marche avec Maxime, du soleil et quelques milliards de litres d’eau et je serai le plus heureux des hommes (seul hic, Sophie Louis et Noé ne sont pas là pour partager ces moments divins).
Fin de journée cool, très bon souper dans un restaurant en front de plage et fin en apothéose en dégustant une délicieuse glace☺. Nous étions tous les trois bien fatigués et il ne nous a pas fallu longtemps avant de tomber dans les bras de Morphée…
A bientôt pour de nouvelles aventures…

 

Jour 94 : Colle di Val d’Elsa – Sienne

Je remercie Jeanny et ceux que j’aurais éventuellement oubliés durant ces trois premiers mois de marche pour votre soutien á cette ultime étape entre Colle di Val d’Elsa et Sienne. C’est Helena, une argentine qui tient mon bâton en guise de remerciement.

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C’est un chapitre important qui se clôture aujourd’hui. J’avais en effet souhaité ne faire soutenir que les étapes qui précédaient l’arrivée de Maxime. 100 jours étaient prévus pour réaliser les 2700 km entre Muxia et Sienne, il ne m’en aura fallu finalement que 94 (dont 2 jours off). Je suis donc en avance sur mon planning et heureusement car Maxime arrive déjà ce samedi.
Je profite de ces trois jours pour avancer un peu et réduire la distance entre notre point de départ et Rome. Contrairement à la mauvaise météo que vous devez supporter en Belgique, ici il fait vraiment très chaud et cela impliquera éventuellement d’adapter les étapes journalières.

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Je profite de ce compte-rendu pour vous remercier tous pour votre participation à ce projet qui me tient tellement à cœur, et plus spécialement ceux qui ont apporté leur soutien financier, ceux qui sont venus marcher à l’occasion de l’événement organisé en février à Braine-le-Château, ceux qui m’ont soutenu dans les moments heureux mais aussi quand mon moral s’est retrouvé en berne, ceux qui sont venus marcher avec moi, mais aussi les personnes incroyables que j’ai rencontrées depuis le 29 mars, sans oublier mon épouse et mes enfants qui ont accepté que je réalise ce projet dont j’ai tellement rêvé. Je peux vous assurer que le carburant auquel je fonctionne, ce sont votre soutien et les rencontres que je fais tout au long de ce chemin ☺.
Et j’espère que ce soutien ne s’arrêtera pas maintenant, c’est en effet demain que débute une nouvelle aventure dont vous recevrez quotidiennement photos et commentaires. Je me permettrai après cette semaine d’être un peu moins régulier dans le postage de mon blog.

Quelques mots sur la dernière étape : je suis parti très tôt en profitant du lever du soleil sur Colle di Val d’Elsa. Après un passage en milieu de journée par le château de Monteriggioni ((cfr photo) , je suis arrivé vers 14h30 dans la magnifique ville de Sienne qui préparait les festivités du Palio, une course de chevaux qui oppose les représentants de chaque quartier de la ville. Chaque quartier est pendant cette période décoré aux couleurs de ses armoireries. De nombreux habitants manifestent ouvertement leur soutien à leur champion en portant des foulards colorés. Et j’ai eu une chance incroyable, car c’est aujourd’hui le premier entrainement de la compétition. Quand je suis entré dans le centre ville, j’ai par le plus grand des hasard croisé un des chevaux que l’on dirigeait vers la plazza Del Campo suivît par une cohorte de supporters qui chantaient à tue tête. J’ai suivi la foule et suis entré dans une place déjà en effervescence. Quand je suis parti rejoindre mon hôtel, la place et ses alentours étaient noirs de monde et la fête s’est prolongée tard dans la nuit. Nous avons de notre côté fêté dignement l’arrivée à Sienne sur la terrasse de l’hôtel que nous avons quittée vers 1h du matin.
C’est avec un bon mal à la tête que je me suis levé à 5h30 pour prendre une petite douche avant le départ pour Monte d’Arbia, mon étape suivante☺ …
Quelques photos en annexe :
– Le fort de Monteriggioni.
– Deux photos qui prouvent qu’on est jamais loin de chez soi.
– Une photo de dos de Sandra, une Israélienne qui logeait dans mon hôtel et qui m’a gentiment proposé son aide quand je serai dans son pays..
– J’ai passé la borne Rome 222 km…
– La porte d’entrée de San Quirico.
– Nombreuses photos de Sienne.
A bientôt pour de nouvelles aventures

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