N’ayant aucune visibilité sur certains extraits de compte, je ne suis pas certain que quelqu’un aie soutenu l’étape 75. Je ferai cependant chaque jour une photo de mon bâton en bonne compagnie. Aujourd’hui, c’est Francesco qui le tient et je remercie la ou les personnes qui auraient éventuellement soutenu cette étape.

Je remercie aussi Forstan et Grazziana pour l’accueil chaleureux et personnalisé dont ils nous ont fait bénéficier. C’était un réel plaisir de passer cette nuit dans leur hôtel.

Âpres un dernier petit déjeuner en famille, j’ai raccompagné Martine, Pascal et Eric à la station de bus. Ce n’était vraiment pas de gaieté de cœur que j’ai affronté notre séparation. Il a fallu que je prenne sur moi et que je me concentre sur la route dont chaque pas m’éloignait d’eux et des sommets enneigés.
J’ai donc enclenché le pilote-automatique et suis arrivé assez vite à Saint Vincent (j’en profite pour souhaiter un bon anniversaire à mon ami Vincent Boels) où j’avais prévu de faire un ravitaillement. C’est en retrouvant mon chemin là où je l’avais abandonné que j’ai croisé six pèlerins français☺. C’est à nouveau une rencontre incroyable. Je ne les aurait assurément jamais rencontrés si je n’avais pas décidé de faire des achats dans cette ville. Je n’ai cependant que peu de chance de les revoir. Ils s’arrêtent en effet à Ivréa et marchent sensiblement moins vite que moi. Ils m’ont cependant annoncé qu’un autre français et un anglais sont juste devant nous☺.
Autre hasard particulier : j’ai pour principe de m’arrêter le moins possible en montée. C’est en enfreignant cette règle que j’ai découvert un magnifique petit parterre de fraises des bois.
Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de revoir la future pèlerine hollandaise à Plout. Ce village ne se trouve en effet pas directement sur mon chemin mais nécessite de repartir 2 bons kilomètres en sens inverse🙁. Je lui enverrai un petit mail asap.

Quand je suis arrivé à Verrès vers 13h30, je me suis arrêté pour prendre une boisson rafraîchissante avec l’intention de poursuivre mon chemin jusqu’au village suivant. La couleur du ciel m’en dissuada et je pris la bonne décision car il se mit à pleuvoir comme vache qui pisse peu de temps après mon installation dans l’auberge « Il Ostello ».
A bientôt pour de nouvelles aventures ☺.
Nb :
– Mon frère aîné Marco n’était malheureusement pas de la partie, mais il n’est cependant jamais très loin☺.

– On se sent très bien accueilli en Italie.

– Un petit lézard à tête bleue rencontré cet a/m.

Je remercie Colette et Yves Pajean pour leur soutien à cette très belle mais difficile étape. C’est mon frère Eric qui tient mon bâton pour l’occasion.

Nous sommes partis vers 9h45 d’Aoste après avoir pris le temps de prendre un bon petit déjeuner et de visiter la cathédrale et le théâtre romain.
C’est en sortant de la ville que nous avons pu observer pour la toute première fois une indication « Via Francigena ». J’ai à présent rejoint la voie de pèlerinage qui relie Canterbury à Rome. C’est peu de temps après que nous avons croisé une randonneuse hollandaise qui habite le village de Plout et qui se prépare activement pour un prochain départ pour Compostelle. Nous avons discuté quelques minutes et avons prévu de nous revoir demain étant donné que son village se trouve sur la Via Francigena.

Même si la chaleur fût moins intense, les 600 mètres de dénivelé repartis sur 29 km exigèrent que chacun puise dans ses réserves. Nous avons terminé dans la bonne humeur en dégustant des chips et du jus de mandarine☺. Je tiens féliciter mes copèlerins pour le courage dont ils ont fait preuve durant ces quelques étapes physiquement et moralement très exigeantes.
Nous avons été hébergé pour cette dernière nuit en famille dans l’hôtel Le Verger qui est tenu par un charmant couple de retraités italiens.
Quelques photos du jour dont un sac de cerises que nous trouvons régulièrement sur notre chemin.

A bientôt pour de nouvelles aventures ☺.

Je remercie Christian pour son soutien à cette terrible étape entre La Salle et Aoste. C’est Pascal ( mon beau frère) qui tient mon bâton pour le remercier.

Après avoir vécu un moment vraiment unique, intense et un peu irréel en passant cette soirée et cette courte nuit sous tente (aucun de nous quatre ne pourra je pense l’oublier ☺), nous avons pris un bon petit déjeuner avec les restes de la veille (cfr photo) et nous sommes partis pour une nouvelle étape en direction d’Aoste.

Le début de la journée fût magnifique. Nous avons quitté notre camping sous le soleil et en contemplant à nouveau le panorama éblouissant sur le Mont Blanc.
Peu de temps plus tard, nous avons arrêté une voiture pour demander des renseignements sur notre parcours. Le conducteur gara son véhicule et nous indiqua deux variantes possibles. Une plus difficile mais plus belle passant par la montagne et une autre. Il reprit son véhicule et disparut très vite au loin…, mais pas pour très longtemps. Après quelques centaines de mètres, il déboula de sa maison lors de notre passage afin de nous repréciser les itinéraires sur une carte d’état major qu’il nous offrît. Il s’appelle Myrko et est agent forestier dans le Val d’Aoste (cfr photo à quatre). Nous le remercions pour sa gentillesse.

Notre décision fût vite prise, ce serait la plus belle et elle tint ses promesses. La vallée d’Aoste est en effet majestueuse et notre montée par un petit sentier nous la dévoilait un peu plus à chaque pas. J’ai eu l’occasion de croiser le chemin d’un chamois et d’apercevoir un rapace qui décolla juste au dessus de moi. Cette montée se clôtura par l’arrivée au petit village perdu de Vedun (cfr photo) ou nous avons décidé d’acheter un vieux chalet☺(lol) .

C’est après ce petit village que commença la partie ardue de la journée. Le sentier se transforma en route bitumeuse et la fraicheur des sous bois se métamorphosa en une chaleur torride occasionnée par la réverbération du bitume. Malgré une hydratation régulière et une détermination á presque toute épreuve,cela rendit la fin de cette belle étape assez pénible pour les organismes. Une photo prise vers 17h indique encore 26 degrés alors que les nuages masquaient le soleil. Je ne peux imaginer la température qu’il devait faire durant nos heures de marches vers midi et en plein soleil…

Moment cependant très agréable, nous nous sommes arrêtés vers 12h30 dans le village de Saint Nicolas ou nous avons dégusté notre premier plat de pâtes (au pesto pour la plupart et tomates aux saveurs du jardin pour Pascal). Un régal après 600 mètres de dénivelé positif.
C’est bien fatigués que nous avons atteint la ville d’Aoste vers 18h et avons installé nos quartiers dans l’hôtel la Belle époque.
Vous trouverez quelques photos en annexe et je vous dit à bientôt pour de nouvelles aventures.

NB. Cette première nuit sous tente m’a permis de me rendre compte que mon coussin gonflable est en fait un coussin dégonflable et que mon sac à dos devra pour le moment faire office de …

Je remercie Jean-Paul pour avoir soutenu cette très belle étape entre le col du Petit Saint Bernard et la Salle (Italie). C’est Martine (ma sœur) qui tient mon bâton pour l’occasion.
Après un excellent petit déjeuner pris dans l’hospice du Petit Saint Bernard qui nous servit de gîte pour la nuit, nous sommes partis en pleine forme pour rallier l’Italie. Nous avons joyeusement franchi la frontière à 9h05.
La journée fût vraiment exceptionnelle. Nous sommes partis sous un plein soleil. Départ et randonnée en hors piste dans la neige pour rejoindre la Via Romana que nous avons suivie pendant environ 10 km jusqu’à la Thuile. Quelques kilomètres après la Thuile nous avons tenté de prendre un chemin de traverse pour éviter de longer la route départementale. Cette décision nous permit de voir quelques chamois mais ne fût néanmoins pas totalement couronnée de succès. Le chemin très accessible durant quelques centaines de mètres devint en effet de plus en plus périlleux au fur et à mesure qu’il approchait de gorges impressionnantes. Nous avons a contre cœur été obligés de rebrousser chemin par manque de piolets, cordes, mousquetons… C’est cependant avec philosophie que nous avons accepté ce revers du sort😏.
Nous avons ensuite pris un chemin de randonnée qui rejoignait le très beau village de Pré Saint Didier. C’est le long de ce chemin que nous avons accédé à une passerelle qui offrait une vue imprenable mais surtout vertigineuse sur des gorges (cfr photo).

A Pré Saint Didier, nous avons rencontré Massimo, un jeune de la région, qui ne se contenta pas de nous indiquer le chemin, mais nous accompagna durant quelques kilomètres.
Nous avons atteint le camping « Green Park » vers 16h30. Nous logeons en effet sous tente pour la première fois. Vous saurez demain soir si ce choix audacieux aura permis de réconforter nos vieux corps après cette longue journée de marche.

L’accueil des responsables du camping fût à nouveau excellent. Jugeant que nous avions fait assez d’efforts pour la journée, ils se proposèrent de nous amener et ramener gracieusement au magasin qui se trouvait à environ 1km.
Quelques photos en annexe
A bientôt pour de nouvelles aventures☺.

Je vais me permettre pour une fois de faire des remerciements groupés et d’être plus bref que de coutume. De belles et longues étapes de marche, de super rencontres qui ont poussés les soupers jusque très tard dans la soirée ont en effet occasionné un retard quasi irrécupérable dans la rédaction de mes comptes rendus quotidiens 😏.
Je remercie du fond du cœur Brigitte et Constantin, Marc et Denis pour leurs soutiens aux étapes 68 à 70.
Ce sont les portraits de Patricia, Jean et Grégoire que je leur offre en guise de remerciements.

Je remercie de même Nathan pour son cadeau que nous déboucherons quand nous serons définitivement sur le sol Italien.Nous avons en effet déjà passé quelques minutes en Italie lors d’une petite promenade de fin de journée☺.

Quelques moments importants de ces trois derniers jours :
– Après l’accueil déjà exceptionnel de Patricia et Jean-Jacques, j’ai eu la grande chance de pouvoir marcher avec ce dernier durant l’étape Albertville-Moûtiers. Je devrais plus tôt dire de parler pendant toute cette étape. Pour l’amoureux de montagne que je suis, je ne pouvais en effet pas rêver mieux que d’avoir Jean-Jacques comme coéquipier.

– Après cette belle étape entre Albertville et Moûtiers j’ai été très gentiment accueilli par Françoise et Michel. Je les remercie de m’avoir offert l’occasion de visionner les magnifiques images de leur voyage au Ladakh et d’avoir été aux petits soins pour m’offrir le réconfort gastronomique nécessaire après une bonne journée de marche☺. Merci aussi à leur fils Christophe d’avoir pris le temps d’une discussion très sympa.

– L’étape entre Moûtiers et Bourg Saint Maurice n’a pas été de tout repos. Beaux dénivelés positifs et négatifs, distance assez importante et surtout difficultés pour trouver mon chemin. Je remercie á ce propos Jean un ancien chasseur alpin (photo avec mon bâton) de m’avoir consacré une bonne demie heure de son temps pour me servir de guide dans les petits sentiers entre Montgirod et Villaret.

– Cette 69ème étape s’est conclue par de joyeuses retrouvailles avec mon frère Eric, ma soeur Martine et Pascal, mon beau frère. Nous avons profité de plus d’un accueil personnalisé des propriétaires du gîte « la Maison Coutin » à Peisey-Nancroix. A propos de ces retrouvailles, un événement marquant fût la synchronisation parfaite de nos routes. Je sortais de mon chemin à un embranchement avec la rue principale de Bourg et ils étaient juste au feu rouge de ce croisement !!!.

– L’étape entre Bourg Saint Maurice a été splendide par les effets conjugés d’une météo favorable, de panoramas de toute beauté et de la présence de ma famille☺.
– Événement marquant de cette 70ème journée, j’ai été très ému par la visite surprise de Patricia et Jean-Jacques venus d’Albertville pour fêter avec du genépi « fait maison » mon passage du col. C’était un merveilleux cadeau☺.

Je glisse quelques photos de ces derniers jours et vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures…

Je remercie la famille Messiaen pour avoir supporté cette étape. C’est Jean -Jacques qui tient mon bâton pour l’occasion.
Je tiens tout d’abord à remercier Yves et Colette pour leur délicieux accueil. Je repartirai de chez eux âpres avoir fait de nouvelles découvertes gustatives : Vin de noix, confiture de fleus de sureau, fraises avec un petit goût de fraises des bois…
Je me souviendrai globalement de cette partie de mon voyage entre Le Puy et Bourg Saint Maurice comme un havre *** durant ce long périple. Je me serai régalé mentalement, visuellement et gustativement☺.

Je suis partit vers 8h30 en compagnie de Yves qui m’accompagna jusqu’au premier village afin de dire bonjour à sa maman qui y habitait. J’en ai profité pour recevoir des informations sur la formation géologique de cette région.
Je suis tombé peu de temps après sur Albert un vieux monsieur charmant qui nettoyait des ceps de vignes pour en faire du petit bois à brûler.

C’est en essayant de rejoindre le château de Miolan que je me suis écarté du chemin pour ne le retrouver que beacoup plus tard. Cela m’aura néanmoins permis de vous offrir une photo relativement proche du château, une autre de la très ancienne église Saint Pierre et de refuser une très gentille proposition de stop.

Moment agréable mais aussi difficile de ce chemin, je vais devoir me séparer de ma première paire de chaussures qui m’aura supporté et aidé à arriver jusqu’ici.

J’ai acheté ma nouvelle paire au vieux campeur, une chaine française spécialisée en trek, randos et autres sports extérieurs.
Comme j’étais arrivé un peu tôt à Albertville, je me suis installé dans l’église Saint Jean Baptiste ou j’ai cassé la croûte en attendant Jean-Jacques qui m’accueille avec son épouse Patricia (photo de leur chalet en annexe).
Ce sera tout pour aujourd’hui.
A bientôt pour de nouvelles aventures.

Je remercie la famille De Schrijver pour son soutien a cette étape de mon parcours. C’est Benjamin, un employé qui testait la qualité de l’eau de l’Isère à la sortie de Chambéry qui a pris la pose pour l’occasion.
La météo fût presque bonne toute la journée. Il semblait faire couvert partout, mais il y avait une trouée bleue au dessus de moi qui m’inonda de soleil une bonne partie de mon parcours.

Si Christine (une pélerine française) lit ce compte rendu, je veux qu’elle sache que je suis devenu un adhérent fervent et coriace à son concept « clean2ki ». Je nettoie en effet de mon mieux deux Kilomètres de mon parcours journalier. Je récolte ce qui n’est pas biodégradable et j’enfouis ou cache ce qu’il l’est. Je m’efforce aussi de faire des émules. J’en ai donc parlé en son nom à des membres de l’association des amis de Saint Jacques Rhone-Alpes qui ont été séduit et vont en discuter en réunion.

Je profite de l’occasion pour remercier cette association pour le balisage récent du tronçon entre le col du Petit Saint Bernard et la voie de Genève.
Au niveau visuel, j’ai à présent les montagnes enneigées en ligne de mire depuis la Motte Servolex (quand il n’y a pas de brume ou de nuages ☺). Il me reste environ 80 km avant d’entamer l’ascension du col du Petit Saint Bernard qui coïncidera avec mon entrée en Italie☺.

En passant dans les coteaux, une bande de sympathiques vignerons m’ont très gentiment proposé un café que j’ai accepté avec joie. Leur métier était assez particulier dans le sens ou ils gèrent un conservatoire des cépages. Ils cultivent certains cépages rares et peu utilisés en vue de leur conservation.

J’ai à peine le temps de remercier Claire et Michel pour leur merveilleux accueil que je peux déjà faire de même pour Colette et Yves qui me reçoivent ce soir 😏.

A bientôt pour de nouvelles aventures…

Je remercie un donateur anonyme pour son soutien à l’étape montagneuse de ce jour. C’est Benjamin, un cycliste chevronné que j’ai rencontré au sommet du col de l’Epine qui a accepté sympathiquement de tenir mon bâton pour l’occasion. Il était en pleine séance d’entraînement pour une compétition de 4 jours qu’il disputera d’ici peu en compagnie de son papa. Il fût avec Gilbert (cfr photo), un éleveur bovin de la région, les deux seules personnes que j’ai croisées ce jour.

Mes hôtes d’hier, Monique et Gérard (cfr photo), furent à nouveau extraordinaires. J’ai eu l’impression d’être reçu comme un membre de la famille . Mon espace privatif en dessous de leur habitation était décoré avec beaucoup de goût, le repas délicieux et leur accueil chaleureux… Je serais bien resté une deuxième nuit☺.

Petite entorse au règlement du pèlerin ce matin, Monique m’a déposé à environ 3 km de l’endroit où je m’étais arrêté hier (ils habitaient en effet à quelques km). Même si Monique m’expliqua qu’elle m’offrait ce petit avantage, je n’ai pas pu m’empêcher de me rendre la vie plus compliquée en guise de compensation. C’est ainsi que j’ai décidé de prendre le chemin de grande randonnée plutôt que la route départementale (ce qui aurait raccourci mon parcours) et ai testé quelques chemins de traverses dont un sur lequel je me suis perdu (cfr photo). Il faudra néanmoins que je revienne dans le coin pour faire ces quelques kilomètres entre Saint Genix et Grésin😏.

J’ai eu beaucoup de plaisir dans cette étape de montagne á l’occasion de laquelle je gravis sans peine les cols de la Crusille et de l’Epine. Cette étape totale d’environ 30 km et d’un dénivelé positif de 1000m a été un excellent entraînement pour le passage imminent des Alpes.

J’ai pour la première fois depuis mon départ pu observer le sigle (cfr photo) du chemin d’Assise. Je me retrouverai très bientôt sur la Via Francigena que je ne quitterai que pour prendre un ferries pour l’Albanie.

Au niveau météo, la journée d’aujourd’hui fût assez pourrie, mais comme je le dis souvent, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, rien ne n’empêche de trouver ce chemin magnifique et d’être pleinement heureux☺.
Ce soir je logerai chez Claire et Michel à La Motte Servolex.
A bientôt pour de nouvelles aventures…

Jour 62) Je dédicace la photo de ce jour à la famille Gratien-Cherbero qui a soutenu cette merveilleuse journée (étape Chavanay – Revel Tourdan). Ce sont Abdel et sa fille Lina qui tiennent mon bâton pour l’occasion.
Outre le fait que la météo fût très belle, deux rencontres totalement inattendues illuminèrent cette journée.
Je suis parti de Chavanay vers 7h30 après un succulent déjeuner en compagnie d’Annie.
Ma marche débuta par la traversée du pont du Rhône ce qui me projeta dans le département de l’Isère.

C’est dans un petit village vers 10h30 que j’ai rencontre Abdel. Je passais à côté d’une maison lorsque le propriétaire m’aborda et me proposa spontanément un thé. Ce propriétaire, c’est Abdel Jebahi. Ce n’est pas tant son palmarès de sportif Français de très haut niveau que je retiendrai que le souvenir d’un homme simple pour lequel hospitalité, partage et accueil ne sont pas de vains mots. Alors que notre rencontre et le moment passé avec lui avaient déjà été un don du ciel, il n’a de plus pas prétendu me laisser partir sans m’offrir des provisions pour la route. Je le remercie infiniment pour notre échange et cette rencontre restera sans aucun doute un moment fort de mon parcours sur le sol français.

C’est après m’être reposé et avoir pris une collation bien méritée devant les étangs de Prat (situés à seulement quelques centaines de mètres de mon trajet) que je fis la deuxième rencontre surprenante de cette journée.
J’avais décidé de tracer au plus court en ne suivant pas le GR 65, mais en prenant une route départementale. C’est le long de cette route que j’ai croisé un panneau « château de Bresson, monument historique ». J’ai tout d’abord passé ma route et puis suis revenu sur mes pas. La suite vous prouvera que c’est souvent en prenant un chemin de traverse que l’on fait les plus belles rencontres.
Je suis donc arrivé au Château et fût directement reçu par Hughes de Luzy, le châtelain, un peu surpris de mon apparition. Et la magie de ce chemin opéra pour la deuxième fois de la journée. Après avoir savouré deux verres de jus d’orange en discutant dans la cuisine, j’ai une droit à une visite individuelle et passionnante du château. Ce château dont les bases sont une place forte du 13ème fût érigé vers 1510 et appartient depuis sans discontinuité aux descendants de cette famille ( ce qui en fait une exception). Vous trouverez deux photos du château dont de l’âtre des cuisines de l’ancienne place forte.
Ces deux rencontres tombèrent comme deux cadeaux du ciel☺.

Jour 63) Je dédicace la photo de ce jour à Clémence qui a soutenu cette journée ( étape Revel Tourdan – Le Grand Lemps).
C’est Patrick, un pèlerin suisse qui tient mon bâton pour l’occasion. Je n’ai rencontré Patrick que vers 16h devant le gîte qui allait m’abriter pour la nuit. Je n’ai en effet rencontré que deux autres pèlerins au cours de cette journée. C’était un couple d’américains de Boston, mais n’ayant pas eu la présence d’esprit de leur présenter mon bâton pour la photo, ils ne pouvaient figurer comme dédicace du jour.
Patrick voyage en compagnie de son ânesse Martina qui est immobilisée car s’étant blessée, elle nécessite des soins avant de pouvoir repartir. Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de la photographier car elle était hébergée directement chez le vétérinaire dont les installations se trouvaient à plusieurs kilomètres de mon gîte.
Cette journée fût calme et reposante. La pluie qui était sensée être abondante cette journée ne se manifesta qu’en faible quantité et en de très rares occasions ce qui suffit à me mettre de très bonne humeur. Il en faut en effet vraiment peu pour contenter un homme qui marche ☺.
J’ai passé une soirée délicieuse en compagnie de Line, son mari ainsi que 4 pèlerins suisses et français (Urs, Michael, Gérard et Patrick).

Jour 64) Je dédicace la photo de ce jour à un donateur anonyme qui a soutenu cette étape (Le Grand Lemps – Saint Genix sur Guiers). C’est Michael, un pèlerin Suisse qui tient mon bâton pour cette occasion. J’ai vraiment eu un très bon contact avec ce pèlerin qui est sur le chemin pour la deuxième fois. Je regrette parfois vraiment de ne pas pouvoir aller dans le sens normal …

Au niveau météo, la journée de ce jour a été la copie conforme de celle d’hier. La pluie attendue n’est jamais arrivée selon les prévisions et j’ai même été récompensé de quelques très belles éclaircies. Ce n’est qu’en arrivant à mon étape que l’eau s’est mise à tomber en trombe☺.
Ce matin, nous étions sortit du gîte à quatre vers 8h30 et j’ai eu un plaisir infini à marcher avec 3 autres pèlerins même si cela ne fût que pour quelques minutes. Dans ces moments, je me rend compte avec évidence que le choix de marcher seul et à contre sens est absolument et totalement contraire á ma nature profonde ☺. Je suis une sorte de saumon de ce chemin…
Dans le petit village de Virieu, J’ai réussi à faire ouvrir une galerie d’art juste pour moi, ce qui m’a donné l’occasion d’avoir une charmante conversation avec Victoria, la maîtresse des lieux.

A peine avoir quitté le village, une voiture s’est arrêtée à ma hauteur et le chauffeur me proposa de m’emmener. J’ai bien entendu été obligé de refuser, mais quand la voiture redémarra après quelques minutes de discussion avec Daniel son chauffeur, j’étais l’heureux possesseur d’un sac de cerises et d’une barre de chocolat suisse 😏
Dernière chose, en passant le pont sur le Guiers entre Aoste et Saint Genix, j’ai quitté l’Isère pour entrer en Savoie
Mes accueillants jacquaires de ce soir s’appellent Gérard et Monique.
A bientôt pour de nouvelles aventures ☺.

Je dédicace la photo de ce jour à Nathalie qui a soutenu cette étape. C’est Kilian, un cyclo pèlerin allemand partit de Munich qui a gentiment accepté de poser avec mon bâton pour cette occasion. Il n’y avait normalement aucune chance que je croise sa route, mais une nouvelle erreur de parcours m’obligea à suivre une route départementale pendant environ 8km. Ce pèlerin avait déjà eu son lot de malchance. Partit d’Allemagne à vélo, on lui déroba celui-ci à Lyon alors qu’il se ravitaillait. Il en fût quitte pour prendre un train « back home » et racheter un nouveau vélo. Toutes ses affaires présentes dans ses sacoches lui furent dérobées par la même occasion.

Je suis parti de Bourg Argental vers 9h non sans avoir pris un copieux déjeuner en compagnie de Lucienne et être passé à la boulangerie et l’épicerie afin de faire des provisions pour la journée (photo de Lucienne et René). Serait-ce un péché d’avouer que j’ai quitté la boulangerie avec une tartelette à la framboise☺ ???
La route au départ de Bourg Argental longe une petite rivière et puis prend la direction du col du Blanchet dont j’ai terminé l’ascension dans la joie et la bonne humeur. Malgré une petite toux persistante, mon état de santé est au top à présent.J’ai croisé Leander, un autre cyclo pèlerin allemand vers 11h . Il est parti d’Allemagne et se dirige à présent vers San Sébastian d’où il prévoit de continuer sa route à pieds. Nous avons pris 10 bonnes minutes pour en apprendre un peu plus l’un sur l’autre.

Comme j’écris depuis deux jours avec retard, je peux déjà vous dire que l’accueil d’Annie, ma halte jacquaire du jour, fût à nouveau remarquable, tout en simplicité et délicatesse et cerise sur le gâteau, dans une très belle demeure.
Le repas du soir se composa d’une soupe d’orties, suivie de poulet avec pâtes et brocolis et pour conclure un fromage blanc avec un nappage de fruits rouges… Un régal.
Seul petit détail à peine négatif, le toit de cette magnifique demeure sert aussi de logement à deux fouines qui ont batifolé toute la nuit et dont les ébats ou préliminaires sont pour le moins bruyants😏.

A bientôt pour de nouvelles aventures.