Voici la photo de Max, un pèlerin allemand que je dédicace à Geneviève qui a soutenu cette journée.

J’ai bcp de choses à vous raconter, mais comme je suis arrivé assez tard et que j’ai pris un verre avec d’autres pèlerins français, mon style sera plus télégraphique que de coutume.
Il y a 3 jours, j’avais rencontré un espagnol qui était accroupi dans les bas côtés de la route. Quand je lui ai demandé ce qu’il faisait, il m’a expliqué qu’il ramassait des « caracoles ». Il m’a dit avec un grand sourire que c’était délicieux avec du chorizo. Comme je ne veux pas mourir idiot, j’ai cherché un endroit á Burgos ou je pourrais en manger. Et vous savez quoi … j’ai trouvé ☺(2 photos).

J’ai dépassé officiellement mes 600 premiers km (cfr photo). Il faut rajouter les 82 km entre Santiago et Muxia.

Ce fût une belle journée. Départ sous un vent piquant de Burgos, mais la météo s’est vraiment améliorée et j’ai eu une très belle fin de journée.
J’ai éte heureux de revoir ce soir les deux pèlerins autrichiens qui vont dans le même sens que moi. J’étais persuadé qu’ils étaient largement devant moi.

Je joins quelques photos de mon trajet de ce jour. Vous pourrez vous rendre compte de la diversité des paysages que je vois pendant une journée de marche. J’ai croisé la route d’un lézard cet apres midi.

Je suis obligé de m’arrêter maintenant car ils ferment le wifi dans 5 minutes 😢.

Bonne nuit et à demain.

Je dédicace la photo de ce jour au donateur anonyme qui a soutenu cette journée. C’est Margaret, une pèlerine qui nous vient du Wyoming qui a gentiment accepté de servir ce rituel.

La journée d’aujourd’hui a été une sorte de récompense. C’est en effet la première fois que je m’autorise à ne pas marcher toute la journée. Etant parti de Rabe de las Calzadas vers 7h45 après un copieux petit déjeuner, je suis arrivé vers 10h15 devant l’albergue municipal de Burgos qui n’ouvrait qu’à 12h 😩.Heureusement, le préposé accepta gentiment que je laisse mon sac sur place afin que je puisse être plus léger pour faire du lèche vitrine ☺. Et la, je me suis offert mon deuxième déjeuner de la journée. Tout d’abord deux bananes, un sac de chips frites et un jus d’orange et puis un peu plus loin, 10 mini-couques. J’ai failli craquer une troisième fois devant un vitrine alléchante de chocolat, mais je me suis dit qu’il fallait que je laisse un peu de place pour le reste de la journée…

J’allais oublier de vous parler d’une rencontre surprenante que j’ai à nouveau faite ce matin. Comme très souvent, les pèlerins en sens classique sont souvent interloqués par le fait que j’aille en sens inverse et me le font savoir en me questionnant. Cette fois, c’est une pèlerine qui faisait partie d’un trio qui m’a interpellé. Nous avons papoté pendant une bonne dizaine de minutes avant que je ne reprenne ma route. Ce trio était composé d’un japonais, une colombienne et un brésilien. Il n’y a vraiment que sur ce chemin que l’on peut rencontrer pareil assemblage !!!
Je vous transmet quelques photos diverses de ma journée. Tout d’abord deux photos d’une étendue d’eau qui sont en fait le chemin inondé et puis quelques unes de la magnifique ville de Burgos.

Je vais profiter á présent de cette fin de journée pour aller manger quelques tapas avec une bonne bière, regarder un bon film et lire quelques pages d’un des trois livres que j’ai emportés.
Bonne fin de dimanche à tous.

Je remercie le donateur anonyme qui a soutenu cette belle étape. Je lui dédicace la photo de Kim Young Ae (un pèlerin coréen). Nous n’étions que deux dans l’auberge hier et c’était donc naturellement lui qui a dû se plier à mon petit cérémonial. Pour info, il ne parlait pas le français, nos contacts ont donc été limités à la plus simple expression.
Que vous dire de cette étape : La première chose qui est sûre, c’est que j’ai bien quitté la Meseta. Les dénivelés s’enchainent ce qui est plutôt fait pour me plaire. Je ne vous l’avais pas précisé, mais je marche depuis quelques jours déjà sur un haut plateau qui varie entre 800 et 1000m. J’ai dû faire aujourd’hui environ 500m de dénivelé positif et idem en négatif.

Ce qui tout aussi sûr, mais moins agréable, c’est que le mauvais temps lui continue à me suivre. Je suis parti ce matin sous une petite pluie qui n’a fait que s’amplifier au fur et á mesure de la journée (excepté une éclaircie de 20 min en fin d’étape). Ca pleut, ça ruisselle, ça percole, ça suinte, ça s’infiltre, ça inonde, ça stagne… j’ai pataugé dans la boue la moitié de la journée. Le pèlerin français avait raison : Si l’eau transperce ma veste, ce n’est pas parce qu’elle frappe fort, mais parce qu’elle frappe longtemps.

Si vous vous demandez si cela affecte mon moral, je vous dirais … oui, superficiellement. Juste une sorte de petite membrane d’un micron qui est partie sans peine avec la petite bière et le tapas de poisson que je me suis offert á mon arrivée 😉.
Autre enseignement du jour : On a beau essayer de tout maîtriser, le contrôle que nous avons sur les événements reste faible. J’avais préparé un planning parfait qui me permettait de faire une petite étape facile de 26 km aujourd’hui et une encore plus cool demain pour arriver tôt á Burgos (afin de faire un nettoyage global bien nécessaire). Le sort en décida autrement. Le premier bug fût qu’il y avait une erreur non négligeable dans mon guide qui m’obligea de passer de 26 à 32 km. Le second grain de sable fût qu’en arrivant à Hornillos, tous les accueils pour pèlerins étaient complets ce qui m’obligea á faire 7km de plus (soit 39 km au total dont 10 dans la gadoue) !!! Mais grâce à tout ça, je n’aurai normalement que 12 km á faire demain (enfin si le sort n’en décide pas encore autrement)☺.
Une photo encore d’un couple de canadiens avec lesquels j’ai sympathisé vers 11h, heure à laquelle je prends mon traditionnel café con leche y azucar.
Je vous souhaite une bonne fin de samedi et vous dit « à demain peut-être ».

Je remercie le donateur anonyme qui a soutenu cette étape. Je lui dédicace la photo de Paddy, un anglais ayant habité longtemps dans la banlieue de Détroit (USA) et qui habite à présent à Moratinos (petit bled paumé dans la plaine de Castille). C’est lui et son épouse Rebecca qui étaient mes logeurs pour la nuit passée. Paddy est à la fois écrivain, sculpteur et peintre (cfr photos en annexe).
Petite anecdote : je sais pas si je sentais le bouc, mais j’étais à peine rentré chez eux qu’ils m’ont proposé de laver mes vêtements (avec les leurs). Avant d’accepter, j’aurais mieux fait de faire le tour de la maison. Je me serais rendu compte qu’ ils y hébergeaient une véritable ménagerie d’animaux qui perdent leurs poils. Résultat des courses, je sent bon, mais je suis infesté de poils de chiens et chats☺.

Comme je vous ai prévenus, les quelques jours qui arrivent ne risquent pas de vous offrir des panoramas qui vous divertirons. La seule photo de paysage que je vous envoie pourrait donc vous faire croire que je randonne en flandre. Question photo, Je me suis donc concentré sur de petits détails de menuiseries dont je raffole.

Et puis cette monotonie m’a permis de me replonger dans mes souvenirs de début d’aventure. Je vous avait parlé de ce français que j’avais rencontré et qui était porteur d’une magnifique canne. J’avais oublié qu’il avait voulu écrire un petit mot sur la cover de mon sac à dos, mais en fut empêché par la pluie. J’ai essayé de me remémorer ses mots précis et je suis sûr que c’était « l’eau ne transperce pas la pierre parce qu’elle frappe fort, mais parce qu’elle frappe longtemps ». Je ne peux résister à vous transmettre la photo du tatouage qui ornait son dos…

Je finirai par un détail qui vous fera comprendre a quel point les personnes que l’on rencontre sur ce chemin peuvent être singulières. Je sortait d’un petit village qui se trouve á 17 km de Carrion de Los Condes quand j’ai croisé une coréenne qui marchait dans mon sens. Cette dame s’appelle Song Hee et est venue à pieds de Madrid pour être hospitalière durant un mois dans l’auberge dans laquelle je dors ce soir. Elle a donc traversé la moitié de la terre et a fait environ 300km à pieds pour s’occuper bénévolement de l’accueil de pèlerins.
Ce sera tout pour aujourd’hui☺
Bonne nuit à tous et à demain

Je remercie Philippe et Nicole pour avoir soutenu ce projet. C’est Daniel, un originaire du pays des kangourous qui s’est gentiment plié à mon rituel matinal. Je l’avais déjà rencontré hier et avions pris notre souper ensemble dans l’auberge. Ayant tellement de nourriture dans mon sac, je me suis en effet abstenu du fameux menu pèlerin ?. Il est conducteur de ratrack en Australie.

Comme j’ai peu d’infos à vous présenter aujourd’hui, je vais vous donner un peu plus de précisions sur mon état de santé :
– Squelette : Top
– Ligaments et tendons : Top
– Muscles : Top
– Intestins et estomac : Top
– Moral : Au zénith
– Cloches : Pas bon ?
Comme vous le constatez, ça va globalement très bien et ce qui ne va pas se soigne sans problème et j’espère être débarrassé de ce petit soucis d’ici quelques jours. J’avais prévu de vous envoyer une photo de mes cloches, mais comme il y a peut être des âmes sensibles parmi les lecteurs, je m’en abstiendrai.
Autre info : à moins d’avoir des boules quies, la vie avec des espagnoles me paraît insupportable ( j’espère que Beatriz ne lit pas ce texte). Elles sont en effet capables de papoter de manière ininterrompue du matin au soir. Le bouton off n’est pas disponible avant 10h du soir☺.
Autre info o combien intéressante, les pèlerins ont une tendance commune à devoir aller à la toilette à 4h30 du matin. Quand je suis descendu sur la pointe des pieds, une fois arrivé au rez, je me suis rendu compte que nous étions déjà 3 à attendre devant la porte ☺.
Je loge ce soir dans un accueil privé. L’hospitalier de ma dernière auberge m’a en effet donné l’adresse d’amis américains qui accueillent certains pèlerins recommandés.
Pour le reste, le chemin reste monotone mais j’ai néanmoins quelques photos intéressantes de la ville de Sahagun.

NB : Je croise à présent bcp moins de pèlerins et comme la météo n’ est pas top, on se croise souvent en se lançant juste un « bon camino ».
A demain

Je dédicace la photo du jour à Simone et Pierre qui ont soutenu ce projet.

C’est celle d’Alice une pèlerine suisse que j’ai rencontrée ce matin peu avant 9h. Nous avons eu l’occasion de tailler une bavette d’un ¼ d’heure et qui se serait assurément prolongée si nous avions trouvé un café ouvert☺. Elle a débuté sa marche à Genève au mois de janvier.
Cette étape de près de 40km marque la moitié du parcours espagnol. J’avoue que la journée fût particulièrement rentable. Une météo pluvieuse le matin et plus dégagée l’a/m m’ont plutôt bien convenu. Les petits soucis d’hier sont déjà loin…
Pour ceux qui ne connaissent pas le Camino Francès, cette étape marque de plus mon entrée dans la « Messeta », calvaire des pèlerins estivaux. C’est une longue ligne droite d’environ 90 km avec très peu de zones où s’abriter dans une région qui me rappellerais presque notre plat pays. Rien a voir… il faut essayer de se mettre en mode pilotage automatique.

Il me reste donc environ 13 jours pour arriver à Roncesvalles qui sera la dernière étape sur le sol espagnol.
Pour ceux qui se demanderaient comment je me porte après environ 430 km, je réponds : Bien☺.
Remarques :
– J’ai rencontré ce matin les premiers pèlerins accompagnés d’un âne.
– J’ai pas pu résister à l’appel du Burger King qui était à 50 m de mon auberge.
A très bientôt

Je dédicace la photo du jour à un donateur anonyme qui a soutenu ce projet. C’est Nadja, une pèlerine allemande qui s’est prêtée à ce rituel quotidien.

J’ai passé la nuit passée dans une albergue que j’avais beaucoup appréciée lors de mon premier pèlerinage vers Santiago. Les hospitaliers qui passent leurs vacances en Inde, sont musiciens (et nous en font profiter) et nous préparent de plus un repas végétarien. C’était un délice et je me réjouis d’avoir repassé une soirée dans une ambiance quasi familiale.

J’ai donc repris la route après une bonne nuit de sommeil.
La grosse journée de montagne m’ayant laissé quelques souvenirs á la voute plantaire☺ , je vous avoue que les 10 derniers km de cette 13ême journée ont été assez pénibles…
Quoiqu’il en soit, une fois arrivé et m’être changé, j’ai été faire un petit tour pour vous transmettre quelques vues du patrimoine de la ville de Léon. Vous constaterez que la maison ne recule devant aucun sacrifice☺

Je vous ai aussi glissé une photo qui vous montre la route que j’ai du longer presque toute la journée. C’ est le genre de route que j’apprécie le moins car le sol est très dur et cela devient vite un calvaire pour les pieds.

On se retrouve demain pour de nouvelles aventures.
Michel

Je remercie Patrick pour son soutien à ce projet. Je lui dédicace la photo de Jean-Hubert du New Brunswick. Un homme vraiment sympathique venu d’outre Atlantique ☺
La météo du jour fût parfaite pour marcher : petite pluie glacée le matin et pluie et vent durant le reste de la journée. J’ai jeté l’ éponge après 30 km de bons et loyaux services?
Pour info, les km qui sont repris sur l’itinéraire ne reflètent pas tout à fait la réalité. C’est le trajet à pied le plus court sur Google map. Je ne suis pas tout à fait ce trajet.
Je vous glisse une photo de la cathédrale d’Astorga et une autre du panorama que j’ai pu observer toute la journée. Je ne dépasserai pas 1000m avant une dizaine de jour.
Je dédicace la photo de ma crédentiale « Via Francigena » à Vincent Imperiali qui me l’a sympathiquement offerte.
Petit clin d’œil final à un pèlerin français que j’ai rencontré hier. Nous nous sommes offert un petit break surréaliste d’une ½ heure dans le froid. Son histoire m’a beaucoup touché. Pour info, c’est le premier pèlerin que je rencontrais qui vivait en autonomie. Il logeait déjà dehors sous un tarp qui est une toile de tente rudimentaire. Pour ceux qui me connaissent bien, j’ai été impressionné par sa makhila qui est une canne artisanale fabriquée dans le pays basque.

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Je dédicace la photo du jour à Christiane qui a soutenu cette belle étape. J’avoue avoir attendu d’ être à la Cruz de Ferro pour photographier le pèlerin du jour qui était en fait une pèlerine. Elle s’appelle Irène et vient de Slovénie.
Je dédicace une photo de plus pour Adélaïde qui fête son anniversaire aujourd’hui ☺. J’ai bu un petit verre à sa santé…
Après un départ de Riego dans la brume et sous une petite bruine, le temps s’est très vite refroidi en prenant de l’altitude. Avec 700m de dénivelé positif pour atteindre 1515m cette journée nous fait passer le point culminant du parcours espagnol. Cette étape est aussi mythique car elle permet d’accéder à la Cruz de Ferro, lieu symbolique ou chaque pèlerin est censé déposer une pierre apportée de chez lui.
Je profite de cette journée pour vous envoyer quelques photos d’une Albergue pour que vous puissiez vous rendre compte des endroits dans lesquels je passe mes nuits.
J’ajoute une photo de la route interminable qui termina le parcours de la journée. Après les 700m de dénivelé positif et les 600m de dénivelé négatif, c’était une tuerie pour mes pieds ( la météo s’ étant de plus considérablement améliorée).
Je conclu en vous disant que j’ai passé une très agréable soirée en compagnie de pèlerins français et canadiens et vous parlerai demain d’ un autre pèlerin que j’ai rencontre sur le chemin. Bonne nuit à tous et à très bientôt ☺
N.b. : J’ai posté une photo de moi pour que vous voyiez que je vais bien.

C’est la photo de « Linda from Texas » que je dédicace á mon vieil ami Mimi qui a soutenu cette journée.
De nouveau une splendide journée question météo. Début de journée par un grand soleil et fin avec une toute petite couverture nuageuse. Je peux vraiment pas me plaindre…
Juste un petit mot sur ma soirée d’hier. J’ai logé dans une chambre á trois avec un vieil espagnol qui dormait á mon arrivée et un viel hollandais qui de toute évidence ne consommait que très peu d’eau. Côté ambiance, c’ était pas gagné… Mais j’ai pas laissé tombé les bras et j’avoue qu’avec mes quelques mots d’espagnol et l’aide bienvenue de Google translate, j’ai eu un contact assez intense avec Antonio « le vieil espagnol ». J’ai apprécié comme Il s’illuminait quand il parlait de ses enfants et petits enfants et son émotion quand il m’a parlé de son épouse décédée beaucoup trop tôt…
Pour revenir à cette journée, j’avais décidé initiallement de m’arrêter à Fonseca après 31 km mais comme j’étais encore très en forme et qu’ il n’ était que 15h, j’ ai décidé de poursuivre sur ma lancée et de faire les 5 premiers km de montée afin d’alléger le planning de demain. C’était une belle journée.
Dernière grande info, j’ai mangé ce soir avec deux autrichiens qui sont aussi les premiers pèlerins « a reverso » que je rencontrr. Ils se dirigent aussi vers Rome, mais pas par la même voie que moi. Je risque cependant de les croiser dans les jours qui viennent.
C’est tout pour aujourd’hui☺
A demain et bonne nuit à tous.